4 livres de SF à lire en ce début de 2024: 4- Horizon Vertical

Vous avez déjà entendu l’expression “il ne faut pas juger un livre à sa couverture”? Eh bien, c’est ce que j’ai fait. J’étais à la Fnac, dans le rayon SF, la couverture avait l’air sympa, je l’ai achetée.
Et 30 ans après, je l’ai lu. Procrastination quand tu nous tiens…

4- Horizon Vertical de Kevin Wayne Jeter

Comme je ne connaissais pas l’auteur, la première chose que j’ai faite, c’est de jeter un œil à sa biographie. Déjà, c’est à lui qu’on doit le terme “Steampunk”, rien que ça. Et c’était un pote à Philip K. Dick qui a recommandé sa nouvelle “Dr. Adder”, qui a mis près de 10 ans à trouver un éditeur à cause de son contenu violent et sexuel (ce qui a évidemment attisé ma curiosité et fait que je la lirai probablement dans un futur proche.) Mais à part ça, une suite à La Machine à explorer le temps de Wells, plein de livres que je ne connais pas, des livres dans l’univers de Star Wars (qui font partie des Legends maintenant), de Star Trek et de… Blade Runner ?!!! Trois suites ?!!! Il a osé toucher au sacré là, et comme je n’en ai jamais entendu parler, je soupçonne que ça ne doit pas être les huitièmes merveilles du monde.

Mais bon, je commence le livre. On découvre Ny Axxtel, le héros qui se réveille sur la paroi externe du cylindre pour jouer le voyeur puisque devant lui 2 anges méthanes sont en train de quen, et, comme c’est son boulot, il enregistre ça avec sa caméra pour vendre les images à l’une des entreprises de communication. Évidemment, dès le départ, on est intrigué : qu’est-ce qu’il fout là, c’est quoi ce cylindre, c’est qui ces anges, etc.

Rapidement, on découvre que le cylindre est divisé en trois parties : l’intérieur, autrement appelé niveau horizontal, où vivent la plupart des gens, généralement dans des emplois chiants mais qui payent ; l’extérieur, ou paroi verticale côté matin, peuplé de freelancers et de gangs guerriers qui se battent pour des portions de territoires (Bref, c’est là que vont ceux en quête d’aventure). L’extérieur côté soir, zone inconnue qui n’est même pas cartographiée où personne ne se risque.

La vie en extérieur est basée sur l’utilisation de grappins qui sortent automatiquement des bottes, de la ceinture et même des roues des véhicules, et sur l’accès aux informations d’Info-express. Info-express peut tout te donner si tu paies le prix : carte du cylindre en temps réel, informations passées, etc. Ils sont impartiaux et sont une ressource essentielle pour ceux qui vivent en extérieur.

Et ça, c’est l’un des premiers trucs qui ont attiré mon attention : même si le livre est sorti 5 ans après Neuromancien, internet, l’hyper communication, la réalité virtuelle, etc. ont été décrits 30 ans avant le premier Oculus.

Mais à part ça, ben, je n’ai pas grand-chose à dire de vraiment bon sur le livre. C’est peut-être parce qu’inconsciemment je le compare aux excellents livres que je lisais en parallèle, mais le style de l’auteur est chiant. Tout le monde parle argot, et si au début ça paraît cool et ça donne vraiment un style, au final aucun personnage n’a sa propre “voix”. Plusieurs fois il a fallu que je revienne en arrière pour savoir qui disait quoi. Et puis le livre est trop direct. On devine au moins 3 chapitres en avance ce qui va se passer. D’ailleurs, en parlant de chapitre, il y a au moins 1 ou 2 chapitres qui sont totalement inutiles. Des conversations interminables qui servent essentiellement à nous décrire le monde du cylindre. Et là, malheureusement, la première chose qui m’est venue à l’esprit c’est ce vieil adage de la littérature : “Show, Don’t tell !” Enfin, le héros est irritant. Il est têtu comme une mule et est à plusieurs reprises j’ai eu envie de hurler “mais t’es trop con !!!”

Tout ça est dommage parce que l’idée de base est intéressante. Certains persos sont originaux, l’univers créé se prête à des aventures épiques et on a envie d’en savoir plus.

Alors, vous allez me dire pourquoi recommander ce livre ? Ben, parce que pour moins de 2,5 euros, ça vaut quand même le coup de jeter un œil à son univers. Et puis si je l’avais lu avant d’avoir la culture SF que j’ai aujourd’hui, je l’aurais probablement beaucoup plus aimé. C’est un peu un témoignage de cette SF, loin des projecteurs, qui n’est pas de la littérature haut de gamme, mais qui se laisse lire et avec laquelle on passe, malgré tout, un bon moment.

That’s all folks!

Voilà, cette série est terminée, bientôt je vous parle de la boutique (dont tout le monde se fout) et du problème à 3 corps (pour faire du clic,… non, je rigole, j’ai vraiment lu les 3 livres et je digère (pas très bien, mais c’est de ma faute) la série).

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